Comme nous l'annoncions il y a peu, Salangaï, le spectacle de danse d'Anusha Cherer et Radja Basté, fait son retour pour trois dates au Théâtre de la Plaine dont la dernière est aujourd'hui. Lila Pik du site Asie Tralala y était pour couvrir l'évènement et partage avec nous ses impressions sur ce duo de choc...
19/05/09, Théâtre de la Plaine dans le XV ème arrondissement de Paris
20h30 - Chic ! Mon rédac’ chef me donne rendez- vous pour voir un spectacle de danse indienne. "Salangaï" me dit- il avant que la lumière de la salle ne s’éteigne …. "ah ?".
Je n’en crois pas mes yeux : j’ai carrément vu un film Bollywood porté sur scène par deux danseurs ! elle : Anusha Cherer, lui : Radja Basté. Et le tout dans un décor minimaliste. Au diable les troupes de danseurs, les paillettes, les lieux enchanteurs, les fondus enchaînés, les travellings d’enfer, rien de tout cela et pourtant, c’est comme si !
Les chorégraphies solos, duos, classiques, modernes se succèdent ; elle est danseuse de bharata natyam, il est danseur de rue moderne. L’histoire, simple, un amour contrarié par la différence de castes, permet d’enchainer les différents styles de danses. A ce propos, je dois dire, que dans le spectacle, il y a une danse d’Anusha sur les quatre saisons de Vivaldi complètement étonnante. Colliers de clochettes aux pieds, gestuelle indienne et musique classique, c’est audacieux et réussi !
Certes, les liaisons sont parfois nonchalantes, la mise en scène un peu convenue, mais tout s’efface dès qu’on les voit apparaître. Ils dansent particulièrement bien et ils ont le talent de nous emmener, de façon vraiment gracieuse, au- delà de la réalité. Et quand, sur la musique typiquement bollywoodienne, ils se mettent à faire du play back tout en dansant, c’est excellent ! On aimerait alors qu’il y ait un orchestre, des chanteurs, des percussionnistes sur scène pour accompagner leur performance ! Le rideau tombe. Je vais à la rencontre des deux protagonistes.
Salangai avec Anusha Cherer et Radja Basté
Et là, j’apprends que la musique vient d’Inde du Sud et que je ne devrais pas employer le terme bollywood mais kollywood, car nous sommes dans le sud et les arts s’inspirent de la culture Tamoul. Côté création, ils ont réalisé ensemble le spectacle, travaillé chacun leurs chorégraphies solos et ensemble les duos. Ils aimeraient se produire en Inde, et cherchent des tourneurs intéressés par leur spectacle. Ils jouent encore le 20 mai au théâtre de la plaine à Paris et ensuite il faudra les suivre sur internet… inde-en-scene.com. Je rejoins mon rédac’ chef et on poursuit la discussion autour de délicieux rouleaux de printemps dans le quartier chinois … On en convient tous les deux, ils ont du potentiel, Anusha et Radja !
Grand merci à Asie Tralala et à Lila Pik pour nous avoir permis de reproduire cet article.
Retrouvez toute l'équipe d'Asie Tralala à asietralala.com
et Salangaï sur inde-en-scene.com